3 Frangins pour un 10

Comme une journée d’automne qui débute sous un soleil prometteur, et semble vouloir offrir  une  douce prolongation avant la tempête annoncée.

Arrivée_St_Mandrier

Un 10 Kilomètres planifié de longue date autour d’un café par trois frangins en mal  d’endorphines,   un air de “Brothers in arms” dans un coin de leur  tête, et le  souvenir   du “radeau de la Méduse”  dans l’autre.  Moments de complicité sportive et fraternelle qui les replongent loin en arrière,  sous le regard protecteur  d’un père, un peu bousculé dans ses habitudes,  mais tout heureux de partager pareil tableau…

La presqu’île de St Mandrier, vue depuis la plage des Sablettesla plage des Sablettes Côté Sud, “Les Rochers des 2 Frères” comme décrochés du  Cap Sicié. Côté Nord la Corniche des Tamaris sur laquelle se déroule la  course, en direction du  port de la Seyne sur Mer. En face à quelques encablures, dans la rade de Toulon, des géants  métalliques semblent savourer le plus possible un repos  bien mérité  avant de reprendre le large … Il est 9h45 ce dimanche à St Mandrier lorsque   le départ est donné… Trois coureurs fondus au milieu de 1000 passionnés, s’élancent avec un  objectif chronométrique tout autant symbolique que secondaire …  passer sous l’heure… mais avant tout, profiter du  plaisir de courir et de franchir la ligne d’Arrivée ensemble en se disant  : “Eh les gars, Quand est-ce qu’on recommence ?”

Les Virades de l’Espoir

Courir ... Courir ...

Aider à Lutter contre la Mucoviscidose

C’était ce matin sur le Port de La Ciotat, avec Christophe Vissant comme parrain, le Service des Sports et l’OCCP La Ciotat à l’Organisation…  Super  moments de convivialité et de solidarité partagés  en famille tout au long de ces  11 kms  de Littoral  … Courir !!! Courir !!! et  donner son souffle pour ceux qui en manquent…Et du souffle, vous en avez eu  les enfants !!!

Comme un air

de rentrée … on retrouve ses habitudes,  on retrouve ses contraintes, et chacun retrouve ses marques.  Les runners  se retrouvent avec plaisir, passent en revue les faits marquants de l’été, du marathon fantôme de notre équipe de France masculine à Londres, à la blessure crève coeur de Christelle Daunay avant même de pouvoir en découdre sur cette même distance… rêve fracturé. On s’envole vers l’Or avec Lavillenie, retombe avec Diniz. Puis on critique les dérives inévitables du Sport Business, du Sport Stratosphérique, avant de mettre en avant l’esprit Olympique comme un retour aux sources, pour mieux se rassurer. Chacun  échange  sur son état de forme du moment et les objectifs à venir … les plans d’entraînement s’échafaudent,  des amis s’éloignent, d’autres s’affirment … mais le plaisir de courir  lui reste le même.

Le Défi de Calendal 2012

En attendant le Défi 2013 qui aura lieu le 2 Juin prochain, petit retour sur l’édition précédente:

C’est en ce jour de Fête des Mères, que 173 coureurs se sont retrouvés sur le port de Cassis, à l’invitation du club local, l’Association des Coureurs de Fond, pour affronter le Défi Calendal… Calendal,  enfant de Cassis, héros du poètCalendal était un simple pêcheure Provençal Frédéric Mistral,  Calendal pauvre pêcheur d’anchois qui pour conquérir sa belle et tendre Estérelle s’était lancé plusieurs siècles après Hercule dans quelques travaux surhumains. Il  montera dans la montagne de Lure pour y décimer une forêt à coup de hache, réglera  par  son courage quelques situations difficiles du côté d’Ollioules et de la Ste Beaume, délivrera Esterelle des griffes du  Comte Séveran sur les hauteurs du Mont Gibaou,  et ramènera,  grâce à ses inventions “tout le poisson de la mer” … A l’heure du parc national des calanques, pas sûr qu’on le laisserait renouveler pareil exploit … enfin bref,  j’avais bien entendu parler de ce petit bonhomme, m’étais mieux documenté sur l’oeuvre de Frédéric Mistral, comme j’avais entendu parler de  cette course qui en est à sa douzième édition … “une course difficile parce que sinueuse et technique; mais aussi une très belle  course   grâce à son  cadre magnifique”. 

Je confirme … Le cadreLe Cap Canaille 394m est majestueux, Cassis à 9h00 du matin, son port, ses ruelles, sa vue imprenable sur le Cap Canaille, mais aussi Cassis et ses petits sentiers qui montent vers la colline … mélange de garrigue, de chemins forestiers , assez semblables en fait à ceux que l’on peut fouler sur les courses natures entre St Cyr et Carnoux … Les orages et autres averses promises depuis le début de la semaine, ont oublié  de se lever pour laisser la place à un splendide soleil … quelques courageux prennent déjà un peu d’avance sur les vacances d’été et se mettent à l’eau sans trop d’appréhensLe Port de Cassis s'éveilleion … les terrasses des cafés se remplissent  petit à petit et les “navettes pour la visite des calanques”  vont certainement faire le plein. De nombreux coureurs s’inscrivent au dernier moment, encouragés par cette splendide journée qui s’annonce … tous les clubs locaux sont représentés, Courir à St Syr dans ses nouvelles couleurs avec un superbe maillot rouge, l’OCCP La Ciotat Mario son président en tête, Le Lièvre et la Tortue de la Bédoule, les clubs de Gémenos, Aubagne, La Garde, Ollioules … et bien d’autres. Greg et Mathilde fidèles parmi fidèles … l’ambiance est chaleureuse, presque familiale…  une organisation  bien rodée et sympathique, un animateur devenu une référence incontournable dans le monde de la course à pied provençal  … le profil de la course se dévoile au travers de son micro, et je prends conscience du défi qui attend les coureurs : partir du point zéro, c’est à dire de la statue au bord de mer, se retrouver à 373m d’altitude à mi-course au sommet du Mont Gibaou,  avant de redescendre ensuite …

Alors voilà,  départ pour 12kms 500, bien calé au coeur du peloton, pour un faux plat sur route régulier jusqu’aux 2kms où l’on atteint les 70m d’altitude… je démarre sur la réserve en prévision du menu à venir. Ensuite virage sur la gauche en direction de la Bédoule, pour emprunter un chemin plus étroit … la pente s’accentue … 143m au 3ème kilomètre,  faux plat forestier jusqu’auSentierx 4kilos500 à 170m … les senteurs des arbustes, de la pinède …  le thym, tout semble accentué par l’effort et la recherche d’air. Ensuite c’est le menu “spécial Calendal” +200m de dénivelé sur 1 borne pour atteindre 373m. Sur cette partie, la quasi totalité des coureurs marche; je suis le tortillard,  aux alentours de 6 km/h,… ça m’a toujours laissé un sentiment étrange, marcher de manière convenue, comme on le fait de temps à autre sur un trail …  mais bon, ni les jambes ni le coeur  ne me laissent  vraiment les moyens de faire autrement … obligé parfois même de poser la main sur la pente … alors je profite du paysage … pas mal de rochers,  sur ce versant abrupt assez aride sur le haut …   mais un vrai panoramique en contrebas.

Le Mont Gibaou 398mJe bascule au sommet du “mont Gibaou” juste derrière Greg qui s’élance franchement dans la descente. Je ne le reverrai qu’à l’arrivée …  La descente est super technique sur les  premiers hectomètres, beaucoup de pierres, de petits caillous qui se dérobent à chaque appui, ça glisse pas mal; j’avais  ressorti une vieille paire de New Balance bien usées pour l’occasion mais pas vraiment adaptées … je la joue très très  prudent, et je pense m’être fait doubler par une bonne dizaine de concurrents pendant la première partie de la descente. Ensuite les sentiers redeviennent plus traditionnels, très semblables à ceux de la Bédoule ou Carnoux. Je retrouve un rythme raisonnable et peux dérouler de nouveau une foulée normale. Il fait déjà chaud,  et les chemins bien ombragés à cet endroit, sont les bienvenus. Sur l’autre versant en direction du Cap Canaille et de la route des Crêtes, se dessinent les différents domaines viticoles bien verts à cette époque, qui  eux aussi font partie du patrimoine de Cassis.

... humble avec les humbles. Plus fiers que les fiers.

Les 3 derniers kilos exécutés sur la route est une longue descente régulière vers le port que je parcours aux alentours de 4’15s/kilo … l’arrivée dans les ruelles de Cassis avec une vraie ambiance conviviale presque intime, qui tranche avec la foule de la classique internationale Marseille-Cassis du dernier week-end d’Octobre, course mythique  mais vraiment sur fréquentée. La dernière ligne droite avec l’accélération vers  la Statue de Calendal … sacré bonhomme …  il est vrai que  parfois  on peut arriver à se surpasser par défi ou par amour… quant aux poissons j’espère en trouver encore quelques uns cet été.

Le  vainqueur, Patrick Garcia, du 4ème Rég. des Dragons,  boucle le parcours en 56’54s reléguant un duo d’athlètes du Massilia Marathon à  près de 1mn 30s.  Mario sympathique président de l’OCCP  termine à une excellente 13ème place… chapeau. La 1ère féminine, Ch. Nguyen-Barthelemy  de la MJC Plan de Cuques  réalise un super chrono de 1h06’…  Côté club c’est l’AMC Aubagne Gémenos qui remporte le trophée Défi Calendal. Pour ma part,  je finis 57ème en 1h14’27s, avec beaucoup de temps perdu sur la partie technique de la descente, à trop vouloir assurer …

Calendal était un simple pêcheur… “humble avec les humbles et plus fier que les fiers …”

Moussu T de retour O Central

Après la  Sortie de son l’Album Live « Empêche Nous »,   en mars dernier et une tournée qui a mené le groupe à travers la France et l’Europe, MoussuT était de retour ce dimanche 13 Mai pour un Apéro Concert au bar « O Central », là où semble battre le coeur de la Ciotat, sur le Vieux Port à quelques encablures des portiques des chantiers …

Quelle ambiance … Un pur régal … Même le platane s’en souviendra … frit  frit … frit confit   …

j’ai adoré. enfin, nous avons adoré …

alors,  si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à aller voir MoussuT en concert  …

 

La Boucle Bleue – Sanary 2012

En attendant l’édition 2013 … le 5 mai prochain, Retour sur la Boucle Bleue  2012

C’est ce dimanche à Sanary qu’avait lieu une Boucle bleue légèrement raccourcie…  ce qui n’aura en rien altéré la beauté des paysages proposés tout au long d’un  parcours de 9km500, resté  vallonné et exigeant.

Le Port de Sanary

Le temps est splendide et le vent d’Ouest bien présent aura sans doute évité une sur chauffe à certains. Il est 9h00… Les pêcheurs ont achalandé leurs étals en congres et autres daurades depuis un bon moment déjà, quand le départ est donné pour l’ensemble des quelques 360 concurrents.

Le Départ

Je retrouvais là, bon nombre de coureurs locaux, quelques uns affûtés, d’autres moins, Joël éternel runner St Cyrien avec lequel je me remémore les courses d’ il y a quelques années, mais je ne vous dirai pas combien … tous heureux de partager  cette partie du  littoral varois  plutôt bien préservée à cet endroit.

Départ du petit port de Sanary,  passage par la plage de Portissol, montée vers le camping … le bleu profond de la mer, les embruns, renforcés par le vent, et une vue plongeante imprenable  à mi-parcours sur l’île de Bendor … à cet instant, un coureur qui écarte les bras dans une légère descente face au vent, et qui se laisse porter comme un goéland qui se laisserait planer vers l’île …

moi aussi,  je pense avoir plané tout au long de ce parcours… une dernière ligne droite, où je sprint pour le plaisir … incorrigible … je termine en 44’54s, plutôt satisfait, un mois tout juste après le Marathon de Paris.

Quand on parle d’un mois de récupération après un marathon …

 Petit clin d’oeil à Greg et Mathilde runners toujours assidus et  sympathiques…

Bravo aux deux premiers de l’épreuve qui bouclent le parcours en 31’43s et 31’45s laissant le troisième à près d’une minute trente … à défaut de planer ces deux là auront véritablement survolé l’épreuve … La première féminine termine quant à elle, en 39’46s. Une course enfants clôturera enfin cette superbe matinée sportive.

Bravo aux organisateurs pour avoir su conserver le caractère authentique de cette course, un Rendez-Vous décidément incontournable de fin de saison …

Retrouvez plus de photos sur le superbe site de Thierry Jouanin http://www.photos-jouanin.fr/images/galeries_jalbum/sport/2012/Boucle Bleue 2012/album/

La Boucle Bleue

Courir aux côtés de Christophe Vissant

Petit décrassage ce matin,  à Ceyreste, une semaine tout juste après mon marathon de Paris…

A l’appel du club de Jogging de La Ciotat, des joggers venus de La Ciotat, Ceyreste, La Bédoule, Aubagne… et même St Cyr se sont retrouvés  ce matin en l’honneur de Christophe Vissant  et de son incroyable défi : relier Marseille à Cairns en Australie en courant 75 km par jour, sans jour de repos soit 28 000  kms en 377 jours. C’est que Christophe n’en est pas à son premier défi… après Aubagne-Paris en 2009, Aubagne-Athènes en 2010, ce sera Marseille-Sydney-Cairns  en 2013.

Nous partons en petites foulées dans la colline perchée entre Ceyreste et la Bédoule, pour un parcours d’environ 14 kms, culminant à près de 500m. Moment de partage dans un cadre idyllique, sur des chemins forestiers…  point de Christophe avec Mario président de l'OCCP vue panoramique imprenable avec un 360° entre Marseille et  Toulon, où la ligne d’horizon lointaine nous rappelle que la terre est toujours ronde, et ça c’est plutôt rassurant… le temps est doux et ensoleillé, l’ambiance chaleureuse. Au fil des kms, j’ai le privilège d’échanger de longues minutes avec Christophe, un personnage hors norme, un champion accessible, rempli d’humilité … son histoire, ses anecdotes, ses objectifs, sa préparation physique mais aussi mentale, l’intendance liée à un tel projet. Il parle simplement et dans son discours je retrouve bon nombre des  valeurs auxquelles je suis attaché  … Alors merci encore. Merci aussi pour ta gourde Christophe … c’est tout moi, ça … quand je la perds pas, je l’oublie …”

 

Retrouvez le défi de Christophe Vissant http://www.christophevissant.fr


Marathon de Paris 2012

Courir pour l'ArcVoilà, lundi, lendemain de marathon, jambes un peu lourdes et souvenirs inoubliables plein la tête…Retour sur le Marathon de Paris 2012 , défi sportif et humain que j’ai partagé avec vous.

Objectif atteint … Courir pour l’ARC  et aider la recherche, à lutter contre le CANCER.

Maintenant le temps … 3h34mn14s… du style pas mal, mais peut mieux faire. Allez  je vous raconte.

Samedi, vraiment pas serein dans la tête, grosse appréhension au niveau du mollet, des mollets … 3 semaines sans entraînement…2 contractures … 1 TGV  pour Paris avec Véro; j’essaie de me mettre en mode « pensées positives », et je repense à pas mal de conseils et d’encouragements … celui de mon kiné ou de doc Pascale, ceux de mes proches,  ceux de Jacques mon ami de luxe, ma Référence marathon, mon Jogging International, mon Dominique Chauvelier à lui tout seul… Je relativise le côté sportif même si je sais qu’il est le moyen, et me raccroche à l’aspect humain…

Alors voila, petit tour au Village Marathon porte de Versailles pour récupérer le dossard avec un numéro, comme le dit mon collègue Jean-Paul ,  « facile à retenir 13226, 13 fois 2 = 26 » , et un bon bain de foule. Passée cette étape assez fastidieuse en fait, fin d’après-midi et soirée tranquille autour des spaghettis bolognaises de circonstance…

… 6h00 réveil, après une nuit où le sommeil n’est venu que trop rarement… Café, gâteau sport … 6h30 du mat je Kamolise, je Boosterise BV, j’Overtisme ma ceinture, j’Isostarde ma gourde (que je perdrai comme un blaireau avant le 5ème), je bandanise mon crâne…je n’oublie pas mon short et my ASICS  …

Départ de l’IBIS Bastille avant 7h00, avec un coureur Belge rencontré dans le Hall de l’Hotel. Aïe, ça caille dur dehors, en short. Combien 5-7°C ?  Temps super frais avec un peu de vent. Métro, direction Charles de Gaulle Etoile, et bientôt des Anglaises, des Italiens, des Joggers venus de tous les horizons… un  Parisien qui t’explique pourquoi “quand tu seras à peine au  semi les kényans eux  seront déjà dans l’avion retour”.   Je suis sur les champs vers 7h30 visiblement dans les tous premiers, je sors le sac poubelle et je me cale dans le Sas des 3h30, en redescendant vers la Concorde.  Les Champs se remplissent doucement, de façon implacable, dans la bonne humeur et le calme. Il est 7h00 le Paris sportif s’éveille et avec lui la complicité, le partage de moments particuliers avec tous ces passionnés, stressés, pressés d’en découdre, de profiter d’un moment unique, heureux d’être là tout simplement. L’échauffement collectif, les histoires personnelles de chacun … Chaque marathonien a son propre défi, son propre objectif …

8h45…Départ de l’élite, 100 m plus bas puis départs par vagues des anonymes, et cette année les sas sont même sous divisés en 2 côtés. Au total je pars 6 mn après les kényans mais avec  une vraie fluidité dès les premiers mètres. Après je démarre en mode prudence 4’50s au kilo, les mollets un peu douloureux, semblent répondre correctement, je suis plutôt rassuré. Je cours  à l’économie, le temps de laisser  chauffer la machine (ne jamais être en dette d’oxygène me disait mon pote Boris il y a 1 mois après son Marathon de Marseille bouclé en 2H51… ça laisse rêveur …), ou encore un marathon c’est 30 kms de footing et 12 kms de mental où  tu fais avec les moyens du bord;

j’ai l’impression de me traîner mais je profite vraiment de Paris, le stress commence à disparaître un peu, je m’arrête à Bastille embrasser Véro, le 5ème en 24’04s la petite montée vers le bois de Vincennes, le Rocher sur la gauche, les Orchestres de La Chasse à Cours, puis un groupe qui joue du U2 , le 10ème en 48’26s, le 15ème en 1h12’45s bien concentré sur les ravitos (j’ai perdu ma gourde du coup je les fais tous avec 2 petites bouteilles de Vittel  + 1 gel mais  vraiment super trop  épais, c’est fou ça).

Le semi entre Vincennes et Bastille nickel bouclé en 1h42’26s. Je suis bien, j’entends un “Fred” d’un ton  famillié  en direction  de la colonne, dans la foule et je  suppose que ce doit être Véro, mais je n’arrive pas à la localiser, comme  je rate aussi  mon frangin Patrick au 10ème puis au 23ème, mais lui m’aperçoit au milieu de ce flux humain.

L’ambiance est géniale, le temps idéal pour courir hormis un petit vent de face par moment. Les nombreux groupes de percutions donnent le tempo, les spectateurs applaudissent et encouragent en voyant le prénom des coureurs inscrit sur le dossard, « Allez Fred » ou plus souvent bizarrement « Come On Fred ». Les minots, tenus par les parents, te tendent la main en attendant une tape au passage… combien de mains aurai-je tapées à l’arrivée 10,20 ? Les bords de Seine, les tunnels bien que casse-pattes s’enchaînent  assez bien au début, mais je zappe le ravito du 25ème, que je passe en 2h01’51s toujours régulier, mais vraiment trop chargé entre eau et gels au niveau de l’estomac…  28ème kilomètre arrêt après le Pont de l’Alma au Stand de l’Arc association pour laquelle je cours, « bonjour, bravo, merci et  au revoir … c’est gentil mais  j’aimerais pas rater  le ballon des 3h30 moi » .

Je reprends ma foulée, je me dis “allez prends un peu d’eau  au prochain ravito”, mais à une centaine de mètres du 30ème (c’est un gag, j’y crois pas, putain ce mur, je fais un blocage ou quoi …),vlam … ,  je me sens mal,  et je suis obligé de me frayer un passage au milieu du cordon de spectateurs vraiment dense sur les bords de la Seine pour aller faire mon gerbi double couches … désolé … je passe au 30ème en  2h28’34s calé pile poil sur le rythme des 3h30′, je repars plus léger jusqu’au 35ème que je passe en 2h54’ mais avec déjà une légère baisse de régime, et des jambes douloureuses surtout en bas des mollets.

Là je me mets en mode sécurité, surtout pas de blessure, pas maintenant, je ralentis inconsciemment conforté dans l’idée par une fatigue qui s’installe petit à petit. La flamme des 3h30′ me double  peu après le 37ème kilo, et je me pose la question d’aller  chercher sur ma gauche, mon objectif qui s’échappe mais au risque d’exploser; évident qu’il y a plus de fraîcheur là bas, ça voltige, ça parle, ça blague… un groupe entier en plus … Grhh !! …  ou alors  jouer la sécurité et gérer les 5 derniers kilos en mode   je reste prudent et concentré sur mon objectif principal, avec les moyens du moment,  courir pour l’ARC, finir avant tout, dans un temps raisonnable, se faire plaisir et aller au bout de ce défi ; je pense à tous ceux qui comptent pour moi, ces encouragements, ces minots, cette ambiance… ces 12 semaines d’entraînement et de sacrifices… faut aller au bout pas le choix. “les gars allez on lâche rien dans 30 minutes on est sous la douche”, harangue un coureur à ma gauche, une spectatrice reprend la musique de Rocky.

Les mollets tiennent, je calcule, « au pire 6 min au  kilo jusqu’à l’arrivée tu fais moins de 3h35′ alors tu tiens », le Garmin me donne 5’40,  puis 5’30 au kilo suivant … je matérialise la ligne d’arrivée Avenue Foch que j’ai vue si souvent à la télé lors de la Grande Messe Parisienne dominicale  d’Avril du Père Patrick Montel et du  Frère Bernard Faure.  Je visualise mentalement mon accélération finale…  en attendant les hectomètres défilent… ça tient toujours…  ça y est je sors de Boulogne, un dernier virage à droite, et la ligne d’Arrivée  est là, plus proche que je ne  l’imaginais… la banderole lumineuse,  les coureurs amassés, certains allongés transformés en Schtroumpfs par un pancho bleu posé dès leur arrivée. J’accélère pour le plaisir, mais ma cuisse droite me conseille de la jouer plus modeste…Usain Bolt ce sera pour plus tard…

Je passe la ligne, dans un soulagement et une joie emprise d’émotion et de souffrance … 3h34’14s… je l’ai fait … grâce à vous … je suis vidé, soulagé… heureux tout simplement … Le défi est allé au bout … je retrouve Véro, ou plutôt Véro me retrouve … nous  tombons  dans les bras l’un de l’autre …

En fait, la plus belle perf c’est sans doute la sienne, en m’accompagnant tout au long de ce  Week-end.

Merci à tous.

http://www.arc-cancer.net/A-la-une/article/Marathon-de-Paris-Bravo-et-merci-aux-coureurs-ARC.html

Semi-Marathon de Marseille

                  Superbes courses ce matin sur le Vieux Port, pour moi c’était le semi. Ambiance festive au milieu de mes amis, et de ces milliers d’anonymes heureux d’être là tout simplement. Marseille ses instantanés et sa lumière si particulière… j’en veux encore…

Côté entraînement, bonne répétition en vue du Marathon de Paris, avec un chrono conforme à mon plan, et sans bobo … la prépa semble correcte … après on verra bien le jour J …

Et , Paris le 15 Avril qui se rapproche encore un peu plus …

Allez ça se précise … Vraiment …