Marathon de Rome 2014

Rome 2014, ou comment  vivre sa passion pour la course à pied sur un air de Dolce Vita.

Un cadre unique,une ville millénaire, éternelle, haut lieu culturel et artistique,coeur de notre civilisation Chrétienne… RistoranteUn mélange permanent de trésors qui se dévoilent  à chaque coin de rue, de places majestueuses où des milliers de promeneurs prennent plaisir à se retrouver. Rome et sa gestuelle méditerranéenne, son verbe haut et son phrasé chantant, sa circulation et ses scooters… Une succession de petits “Ristorante” à la carte pléthorique de Pizzas et de “Pasta”, idéale pour préparer ses réserves en sucres lents en prévision des derniers kilomètres. Attention, visiter Rome c’est aussi l’assurance de parcourir de nombreux kilomètres sans s’en rendre vraiment compte … alors mieux vaut, prévoir un bon “Pass” transport en commun, et surtout bien s’alimenter.

Rome intemporelle, mélange d’un passé antique et d’un art de vivre bien contemporain.

Rome la Catholique, avec ses églises dans chaque quartier, toutes plus belles les unes que les autres. La PïetaLe Colisée autour duquel quelques fantômes de Centurions égarés semblent monter la garde, “s’offrant” aux objectifs des touristes.. La Basilique St-Pierre, sa coupole,  et sa célèbre “Pieta”, le Vatican et sa Chapelle Sixtine où l’on imaginerait presque l’échafaudage d’un Michel Ange affairé, le Forum Romain lieu de vie antique avec ses colonnes plus ou moins bien préservées, vestiges de la grandeur passée d’un empire.

La Fontaine de Trévi Fontaine de Tréviet son traditionnel lancé de Pièces … ah oui !!!  ne pas prendre le risque de faire l’impasse sur ce rituel, surtout si vous avez l’idée de revenir un jour à Rome. Courir à Rome, comme semble le suggérer  le speaker en italien au moment du départ, ce serait comme traverser un musée à ciel ouvert… avec les pavés en plus. Mais bon, disons  que de ce côté là,  je sais où je mets les pieds, bien “briefé” par un ami marathonien et je suis bien  prêt à en découdre …

Départ de l’Hôtel vers 7h45, avec Eric, sympathique Marathonien Rennais, rencontré la veille à l’Hôtel, avec qui je partage le stress d’avant course. Chapeau… rond, le breton ! avec un record proche des 3h10 sur marathon, après seulement  quelques années de courses à pied, à plus de 40 ans. 2 Stations de métro plus loin, arrivée au Colisée sous  une pluie battante vers  8h00. Nous nous dirigeons tranquillement vers les Sas de départ sur la Via du Fiori Imperiali en descendant vers la Piazza Venezia. Eric continue vers le Sas 2, privilège réservé aux moins de 3h20 … bon ben moi je m’arrête au  Sas 3,  avec mon temps d’engagement de 3h34 … désolé l’ami …  la température est relativement fraîche, et chacun se félicite d’avoir conservé de quoi se protéger en attendant le départ. A un instant, quelques giboulées semblent vouloir s’inviter à la fête, mais le marathon c’est plus fort que tout !

L’hymne italien proposé par la fanfare militaire est repris par quelques coureurs italiens. Sur les 19 000 participants environ la moitié sont italiens. La France, quant à elle est le pays étranger le mieux représenté maratonadiroma.itavec ses quelques 1500 coureurs. Il est bientôt 9h00,

Un rayon de soleil transperce la couche épaisse de nuages sous les applaudissements des coureurs. La sono nous envoie le “Final Countdown” du groupe Europe et les premiers s’élancent. Je passe la ligne de départ 2 mn après…

Durant les deux premiers kilomètres le peloton très dense, et un parcours bien plus étroit qu’à Paris ou à Londres par exemple, m’empêchent de trouver un vrai rythme. Presque 6′ pour le premier km, puis 5’30 pour le second … pyramide_3kmensuite le peloton s’étire, et je retrouve Véro au 3ème km à Pyramide. Je reste attentif, concentré sur ma foulée, la chaussée étant rendue très glissante par la pluie et les pavés. De nombreuses bousculades, Eric me parlera même,  d’un échange de coup de poings surréaliste, quelques chutes… et notre voisine de déjeuner du matin, une jeune italienne que je reverrai en fin d’après-midi à l’Hôtel, la jambe dans le plâtre !!!

Ma course est très régulière jusqu’au 20ème km à 12km/h pour passer en 1h47′ au semi marathon. J’essaie de  profiter au maximum du paysage… 3 à 4 passages au dessus du Tibre, pas mal de relances et de virages…  du coup pas sûr d’avoir vraiment contemplé comme il le fallait l’ensemble du menu touristique mis à notre disposition… Colonnes de la Place St PierreUn moment fort, un peu avant le 20ème km, avec l’arrivée devant la Place St Pierre face à la Basilique:  un instantané à jamais gravé où tu te forces à “Ouvrir grands les Yeux …”, histoire de bien vérifier que le Pape n’est pas à sa fenêtre. Courir le marathon au travers de grandes Capitales, c’est aussi un peu une façon  de se faire sa propre galerie de souvenirs.

Sur la deuxième partie un petit passage au Nord par une zone boisée vers le 27ème km. Entre le 32ème et le 37ème km le parcours  redescend vers le Centre historique en longeant le Tibre…

Puis les rues redeviennent à nouveau plus étroites et les nombreux “Bravi !!!!” , “Daï, Daï !!! ” m’aident à garder un rythme correct situé entre 5’30 et 5’45… les réserves commencent à vraiment s’effilocher, et chaque ravitaillement devient alors vital. Je m’arrête longuement aux (30ème, 35ème  et 40ème). La traversée de la Piazza Navona vers le 33ème km,  puis la descente de la Via del Corso vers la Piazza del Popolo au 38ème km que l’on contourne pour remonter la via del Babuino. On  laisse la Piazza di Spagna sur notre gauche. Malgré la pluie, les “Bravi …” des spectateurs les plus courageux  semblent vouloir nous pousser  les jusqu’à l’Arrivée. Allez !!!  j’y suis presque…
Arrivée

Mon objectif situé prudemment entre 3h45 et 4h00 est là… reste  juste à serrer les dents maintenant… un dernier contournement de la Piazza Venezia, une franche descente en pavés puis un dernier virage sur la gauche et la ligne d’arrivée sur la via du Fori Imperiali est enfin là !  au final ce sera un temps de 3h53mn à l’issue d’un parcours qui aura nécessité malgré tout de nombreuses relances… et où il m’aura manqué du jus sur la fin.

Loin de mes 3h34 de Paris mais mieux qu’à Nice lors de mon marathon précédent où j’étais arrivé vraiment éprouvé, plombé il est vrai, par un vent violent…Le vrai défi pour moi lors du prochain marathon sera d’essayer de limiter l’écart entre mes deux semis …

L’essentiel est d’être allé au bout de moi-même et d’avoir pu profiter pleinement de la course… La ligne d’Arrivée passée, les coureurs cherchent à  partager, se rapprocher, se réconforter …vici une accolade avec une jeune femme, une main tendue vers un marathonien en difficulté… des sourires … d’autres pleurent … de vrais moments de complicité, une vraie communion… les  visages sont marqués…  le temps est humide et frais, et la couverture de survie dorée distribuée par l’organisation est un vrai réconfort pour des organismes mis à rude épreuve. Une jeune fille me passe la médaille  autour du cou… je suis Finisher !

La visite de Rome n’en est pas terminée pour autant… d’ailleurs je pense qu’elle ne le sera jamais vraiment, tellement cette ville réserve de surprises et donne envie d’y retourner. Ce soir, Rendez-Vous est pris avec Eric auteur d’un brillant 3h11toujours à la recherche d’une bonne adresse… Une Cave à Vin, un Restaurant de Poisson, sans doute encore quelques kms supplémentaires à parcourir  pour le plaisir…

Grazie mille Roma !!!!!!

maratonadiroma.it